Gravure à l’eau-forte du XVIIIe siècle montrant les flagellants lors de la peste noire de 1348 (collection Nuage Vert)
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Gravure à l’eau-forte du XVIIIe siècle montrant les flagellants lors de la peste noire de 1348 (collection Nuage Vert)
Nuage Vert à Argentat-sur-Dordogne poursuit son travail de résistance culturelle commencé dès le premier confinement en 2020 (avec l’exposition et le livre « Ca ressemble à quoi un virus ? »). Il s’agit, dans cette période difficile, d’apporter un regard sur ce qui nous touche collectivement. Le samedi 3 avril à 15h (et ensuite sur rendez-vous : 0612296097) la librairie va ouvrir. Et Nuage Vert prépare une manifestation et un livre sur un thème beaucoup plus gai qu’on ne pense : « La fin du monde ne date pas d’aujourd’hui« .
Alain Le Quernec a créé une image puissante et plus de deux siècles sont ainsi revisités à travers des éditions rares (Le Dernier homme de Grainville en 1805 mais aussi Mary Shelley, HG Wells, London, Zamiatine, Huxley, Messac, Karin Boye, Orwell, K. Dick…) et de formidables affiches de cinéma de Metropolis au cyberpunk aujourd’hui en passant par les robots ou Soleil Vert. Kafka est mis à l’honneur, que son traducteur Alexandre Vialatte –le fameux écrivain et chroniqueur de La Montagne— a fortement contribué à faire connaître. Et la bande dessinée (les comics et les pulps), des objets et des tableaux et des photos font de cet ensemble le moyen de saisir comment l’anticipation se développe à partir du XIXe siècle (Verne, Souvestre, Robida…) jusqu’à ce que Hugo Gernsback invente en 1929 aux USA la science-fiction, qui s’implante en France en 1951 avec Raymond Queneau et Boris Vian.
Dans le livre, des contributions importantes d’Andrevon (écrivain de science-fiction et historien des dystopies), de Marc Atallah qui dirige en Suisse la Maison d’Ailleurs et de Pascal Ory –élu récemment à l’Académie française– sur Boris Vian, donnent de passionnantes perspectives. Philippe Curval, qui a aidé au lancement avec Vian et d’autres de la première librairie de science-fiction en 1953 La Balance, a généreusement contribué avec ses saisissants tableaux-décollages. Et aussi les planches exceptionnelles de Chantal Montellier ou les dessins originaux donnés par Alex Jordan, ex-Grapus…
C’est ainsi le moyen de découvrir toutes ces fins du monde qui nous ont été proposées (jusqu’à la collapsologie aujourd’hui) pour rire dans certains cas et en tirer un message d’espoir : nous avons survécu à beaucoup de catastrophes terribles et aussi d’imaginaires de catastrophes. Cela devrait inciter les humains à mieux comprendre les enjeux collectifs à résoudre ensemble et les périls environnementaux dont personne ne peut s’abstraire. C’est ludique, c’est pédagogique, c’est au coeur de nos vies aujourd’hui !
(cliquez sur les images pour accéder directement aux vidéos)
Un livre (192 pages couleur sur lulu.com) et une expo à Nuage Vert à Argentat-sur-Dordogne : « CABANES ET ANARCHITECTURES. Des bidonvilles à Thoreau, cabanes célèbres ou non ». Petite promenade commentée par Laurent Gervereau dans l’expo. Le livre (avec la collaboration active et généreuse de Véronique Willemin) relié de 192 pages couleur et l’exposition donnent le premier panorama de l’histoire générale des cabanes de la Préhistoire à aujourd’hui, les cabanes chics et aussi les cabanes-abris, les cabanes de la misère, les cabanes de nos rêves d’enfants et celles des artistes. Bref, un aspect essentiel de notre histoire, toujours oublié.
Evénement : la cabane disparue de Thoreau est reconstituée en maquette grand format (au quart de sa taille d’origine) par Jean-François Beaud.
Renseignements : contact@nuage-vert.com et 0612296097
A l’occasion de l’exposition « Cabanes et anarchitectures », à Nuage Vert à Argentat-sur-Dordogne, en janvier 2021, Véronique Willemin explique ce qu’est vraiment une « cabane ». Elle le fait dans l’entrée de cette exposition, qui est la première histoire générale des cabanes à laquelle elle a généreusement contribué
Henry David Thoreau, aujourd’hui célébré comme un précurseur de l’écologie, s’est isolé pendant 2 ans, 2 jours et 2 mois dans une cabane (détruite maintenant) dans les bois près du lac de Walden. Il y écrit un livre désormais fameux publié en 1854 : Walden ou la Vie dans les bois. Pour l’exposition « Cabanes et anarchitectures » de Nuage Vert, Jean-François Beaud nous explique comment il a recréé cette cabane au quart du format. Il s’agit d’une oeuvre pérenne qui pourra être prêtée par Nuage Vert