NUAGES en balade

Les NUAGES en balade…

 

NUAGE VERT est basé à Argentat-sur-Dordogne où ont été créées en 2014 les Rencontres-Promenades « Histoires de Passages… » avec une affiche de Cabu. Mais NUAGE VERT est mobile et agit ailleurs aussi, soit par des partenariats ponctuels (voir les actus en une de ce site), soit avec des associations amies dont la première se situe à Paris (France)

 

 

 

PARIS (France)

Les villes, même les mégalopoles, sont une addition de micro-quartiers qui ont chacun leur psychogéographie. NUAGE VERT – Centre des Alternatives vit au 122 rue de Bagnolet dans la bourgade parisienne aux confins de la rue Saint-Blaise face à l’église Saint-Germain de Charonne (près de la Flèche d’Or). Speedy Graphito a créé généreusement l’oeuvre sur sa façade

Le NUAGE essaime et diffuse en effet ses événements en France et à l’étranger. De plus, des associations sœurs sont en lien, comme NUAGE VERT – Centre des Alternatives (nouveau nom de Ressources & Réseaux depuis le 19 février 2024) avec la galerie du 122 rue de Bagnolet 75020 Paris. Vous pouvez aider financièrement ou matériellement en passant par ce site (contact / nuage-vert.com). Vous pouvez faire circuler nos infos !

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir nos informations et faire partie des Amitiés NUAGE VERT – Centre des Alternatives en laissant sur place vos coordonnées ou en écrivant à : contact@nuage-vert.com

Aidez-nous par vos dons pour faire vivre le 122 rue de Bagnolet (dont Speedy Graphito a généreusement peint la vitrine) : contact@nuage-vert.com ou NUAGE VERT – Centre des Alternatives, 122 rue de Bagnolet, 75020 Paris (France)

LE DEBUT DU  CALENDRIER DES MANIFESTATIONS INVENTÉES

au 122 rue de Bagnolet (75020 Paris) :

 

PREMIER EVENEMENT LE 12 SEPTEMBRE 2024

 

ON OUVRE !

 

C’est une histoire heureuse que l’ouverture de NUAGE VERT – Centre des Alternatives au 122 rue de Bagnolet (75020 Paris) dans ce lieu mythique associatif créé par un personnage des cultures alternatives (Philippe Bone, qui nous a quittés en 2023)

 

Rendez-vous

jeudi 12 septembre 2024

à partir de 18h (et jusqu’au 10 novembre)

pour l’expo étonnante

de G. SEGARD

 

(après l’inauguration, l’expo est ouverte jusqu’au 10 novembre les jeudis, vendredis et samedis de 15H30 à 19H30)

Nous aurons le plaisir de vous trouver ou de vous retrouver pour lancer ce lieu de libertés. Parlez-en aux personnes (sympathiques) que vous connaissez !

 


 

NUAGE VERT – Centre des Alternatives au 122 rue de Bagnolet à Paris (France) avec sa façade, création généreuse de Speedy Graphito (photos prises le mercredi 15 mai 2024 lors de la création par Speedy avant les travaux intérieurs)

 

 

Ce centre parisien est aussi le lieu d’un fonds documentaire rassemblé dans une vaste cave par un personnage mythique des cultures alternatives : Philippe Bone (disparu en juin 2023). Il accueille des chercheuses et chercheurs. Voir ci-dessous la présentation (tous renseignements par ce site et en conclusion du livre HIP, HIP, HIPPIES !, achetable sur lulu.com)

 

Le grand oeuvre de Philippe Bone, cocréateur du Catalogue des Ressources et des éditions Alternatives : une toile originale peinte et écrite à l’encre de Chine de près de 5 mètres recensant toutes les connaissances nécessaires pour vivre sur la planète. Cette oeuvre très singulière et poétique est conservée à NUAGE VERT. Elle a été exposée en 2024 dans la manifestation sur les contre-cultures depuis 1945, reproduite dans le livre HIP, HIP, HIPPIES ! Amour, paix, rêves et retour à la terre

 

 

Le grand œuvre de l’ANARCHIVISTE mythique Philippe Bone

Sur la tombe de Philippe Bone est écrit « anarchiviste ». C’est bien cela. Il est un personnage mythologique, celui qui conserve et qui ne possède rien. Philippe Bone est un Internet de papier, un accumulateur généraliste de tout (des pots de Danette et des autocollants de concerts punk) et de rien (des cartons contenant des cartons découpés, des conserves vides, des Télépoche alors qu’il n’avait pas la télévision).

Son accumulation fait œuvre. Elle n’est pas celle des archivistes méthodiques rassemblant des collections complètes ciblées. Rien n’est complet pour Philippe Bone. Rien n’est ciblé. Tout est possible. L’AXE MEME DE SON GRAND ŒUVRE DOCUMENTAIRE CONSISTE DANS LES LISTES MULTIPLES MANUELLES ET DESSINEES RECONSTITUANT PASSE ET FUTUR DE LA PLANETE : LES LISTES DE BONE pour réseaux des ressources alternatives.

Voilà un encyclopédiste prospectif. Discret, caché, s’échappant et échappant aux définitions, circulant, il est une culture alternative à lui tout seul. Outre les vinyles ou CD, il enregistrait sur vhs ou disquettes des bribes de tout, gardant les appareils des mutations technologiques. Philippe Bone est un projet de vies parallèles en train de se réaliser, sans début, sans fin, sans définition mais avec des périmètres concentriques.

Alors, inventorier les collections Philippe Bone n’a pas de sens car, dans le principe d’équivalence pataphysique de celui qui va et n’a rien, la petite cuillère récupérée comme le bricolage de sa baignoire avec fils électriques sont aussi éclairants d’une pensée du Do It Yourself (DIY) qui le résume. Le catalogue des ressources, c’est lui, lui qui récupère tout et donne tout, sans descendance et se méfiant de son ascendance. Hippie, punk, dandy ? INEXISTANT et heureux de l’être, clandestin de la vie et pourtant passeur de savoirs.

Nuage Vert est heureux de poursuivre à travers NUAGE VERT – Centre des Alternatives l’œuvre de ce poète prospectif caché. Nous conservons (au sens matériel du terme et immatériel) un ensemble d’œuvres spirituelles jaillissant d’une cave d’architectures de papier pour Piranèse.

Sur demande néanmoins une première liste très succincte de quelques fonds repérés. Elle sera complétée par les recherches de chercheuses et chercheurs qui nous ont déjà contacté (contact@nuage-vert.com). C’est la légende du personnage, fantôme élégant et souriant et discret, qui doit flotter longtemps pour inspirer nos imaginaires.

 

Philippe Bone de passage en Normandie

 

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ADEFINI

 

Voilà un mot que vous pouvez trouver bizarre. Que veut-il dire ? Ce n’est pas « indéfini », qui est sans limites, ni « non défini », c’est-à-dire ce qu’on a du mal à comprendre, ce qui est flou.

Ce mot est en fait une démarche volontariste : ne pas vouloir se définir et surtout ne pas vouloir être défini. Vous allez nous dire que c’est n’avoir aucune conviction, faire n’importe quoi. Bien au contraire. C’est accepter le fait que nous sommes toutes et tous des hybrides avec des histoires singulières, issues et issus de migrations multiples, de cultures variées. Alors, vouloir se résumer à une caractéristique n’a pas de sens et subir ce résumé encore moins. Non seulement cela n’a pas de sens mais c’est dangereux, car cela revient à nier la diversité des humains et la cause commune qu’ils portent sur leur planète dans la relativité de l’environnement.

Etre adéfini est donc une démarche de lucidité basique contre les raidissements batailleurs et les intégrismes divers assortis de racismes et d’exclusions quand le devenir terrestre se pose avec gravité. C’est comme le fait de se vouloir « terriste », donc pas juste Terrienne ou Terrien (habitante ou habitant de la planète Terre) mais défenseuse ou défenseur de cette planète unique dans sa biodiversité et sa culturodiversité en évolutions.

Car il faut réfléchir de toute urgence aujourd’hui aux agissements généraux des humains dans leur environnement pour en tirer des conséquences dans nos organisations et dans nos vies : le plus large de nos causes communes impacte le plus minuscule de notre quotidien. C’est d’ailleurs ce que les peuples aux modes de vie les plus anciens (catégorisés comme « animistes ») avaient compris, liant notre espèce humaine comme un élément en interactions avec la flore, la faune, les minéraux ou le cosmos.

On se perd pourtant en questions oiseuses et en combats sans intérêt quand l’essentiel est oublié. Ce sont les sociétés du moins (je me limite volontairement à un dogme subi ou choisi pour me rassurer) ou du trop (je réagis dans les clics perpétuels, les pulsions décérébrées). Regardons la base de nos vies humaines : les humains vivent de caractéristiques communes –qui en cernent l’espèce– mais avec des variations en apparence infinies permettant l’identification de chacune ou chacun, même dans les cas de gémellité. C’est une diversité qui abolit la notion de « normalité » vue comme un modèle de perfection.

Alors, pourquoi subissons-nous sans broncher l’assignation identitaire ? Pourquoi vouloir sérier, classer les individus par sexe, par goût, par nation, par religion ou idéologie, par couleur inventée de peau (personne n’est noir ou blanc ou jaune ou rouge…) ? Pourquoi pointer un aspect supposé de chacune et chacun de nous pour en faire la caricature de la personne.

G. Segard, qui a la générosité de créer la première exposition en 2024 de Nuage Vert – Centre des Alternatives à Paris dans le quartier Saint-Blaise, est-il dessinateur, graphiste, peintre, philosophe en images ? Peu importe. Ne le réduisons pas –et encore moins à des caractéristiques physiques ou des moments de son existence– quand compte avant tout les subtiles énigmes qu’il nous propose dans un regard particulier interrogeant nos vies avec malice. 

Résumer, pitcher, faire image par storytelling est devenu pourtant et malheureusement quasi obligatoire sous peine d’INEXISTER, c’est-à-dire de n’avoir aucun double médiatique qui devient notre identité par vampirisation virtuelle. Un tel phénomène est dangereux. Il est un marché de l’émotion, un business de l’apparence, la vente perpétuelle de soi (aussi dans de curieux concours doloristes au lieu de penser le courage des luttes contre les souffrances). Tout cela conduit au morcellement querelleur, à des soubresauts erratiques de la guerre mondiale médiatique zébrée de propagandes et de publicités. A rebours, cela risque aussi d’aboutir à des déconnexions radicales et des fonctionnements se voulant autarciques (et pourtant subissant aussi les bouleversements de l’environnement naturel ou humain).

L’aspiration virtuelle –où les visions d’ailleurs sont plus importantes que les visions directes, autour de soi— est dangereuse, comme la recherche de la durée et de la perfection dans une idéologie du Progrès qui n’est qu’une idéologie du commerce sans choix en oubliant nos vies quotidiennes premières avec la question de l’harmonie avec son environnement.

Oui vraiment tout cela est dangereux. Dangereux parce que ces injonctions identitaires sont le moyen de dresser des groupes les uns contre les autres en favorisant les rejets, les racismes, les guerres et les exterminations. Dangereux car cela conduit à profiler des humains « idéaux », qui sont le Bien et que l’on veut cloner face aux autres caractérisés comme des Imparfaits, quand ce n’est pas le Mal. Dangereux parce qu’au lieu de considérer les causes –ce qu’ont fait les scientifiques de façon pionnière avec le GIEC et qui devrait être étendu à d’autres sujets vitaux–, on patauge à la petite semaine sur les conséquences sans stratégie d’ensemble, sans pensées des transformations accompagnées, ralentis par des lobbies du toujours plus de fric, l’idéologie techniciste, aveugles et court-termistes, attendant la catastrophe pour s’affoler : les amoureux de l’Apocalypse.

Alors, oui nous ne voulons pas être des poulets décapités qui courent, manipulés dans des sociétés du contrôle qui ne contrôlent plus même le contrôle dans l’émiettement panique, les catastrophes, les guerres civiles humaines. Alors, oui nous ne voulons pas être des produits fabriqués pour l’émotion populaire, ballotés de mode en mode ou enfermés dans des dogmes intégristes postulant qu’un hier fantasmé est la voie pour demain et croyant que cette Vérité s’appliquera à toutes et tous.

Oui nous avons toutes et tous des identités imbriquées (de goûts, d’imaginaires, de convictions, de vécus physiques et mentaux…). Nous vivons de façon stratifiée du local au terrestre car tout le monde, même dans l’isolement autarcique, subit les changements environnementaux. Nous sommes de plus historiquement toutes et tous des migrantes et des migrants d’une espèce qui –selon les dernières recherches archéologiques—est sortie du continent africain pour peupler les autres continents.

Oui les migrations actuelles qui organisent les peurs ne sont rien quand la montée des mers et les désertifications feront bouger des masses au sein même de nos pays et de continent à continent. Oui, nous sommes là à nous bagarrer sur des nations ou des religions quand c’est la vie quotidienne locale qu’il va falloir prendre en mains pour faire un tri rétro-futuro évolutif (ce qu’on veut garder et là où on veut changer) dans l’ouverture à des façons de faire diverses et l’attachement légitime à des traditions (veut-on vivre chez les Peuls comme à Brooklyn ?). Oui ce retour au local n’a de sens que si nous comprenons enfin les interactions terrestres qui nécessitent des organisations terrestres et terristes (de défense de notre planète et de sa biosphère).

Alors, soyons donc des expériences évolutives lucides, battons-nous pour les connaissances dans une acceptation commune des nécessités d’éducation et de langage commun autour des savoirs critiques.

Cette conscience porte Nuage Vert – Centre des Alternatives (voir nuage-vert.com) en voulant l’ouverture d’esprit, la diversité des créations et l’échange des connaissances. Oui, être adéfini porte la volonté de sortir de nos étroitesses dangereuses, querelleuses, réductrices. Etre adéfini consiste à regarder, ici et là-bas, ce qu’on peut faire autour de soi dans la vision directe et nos enjeux collectifs planétaires.

 

Texte écrit en 2024 par celui qui est communément identifié comme : Laurent Gervereau

 

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