RESISTANCE CULTURELLE ET MOBILISATION ENVIRONNEMENTALE

 
Nous vivons une situation inédite : la paralysie et le confinement de millions de personnes à travers la planète. Jamais la peur d’un virus n’a eu autant de conséquences. C’est probablement un des effets de la guerre mondiale médiatique où les morts pèsent davantage dans l’imaginaire qu’autrefois, car ils peuvent être individualisés et leurs histoires circulent.
 
L’effet est la reprise en mains des économies par les Etats. La liberté donnée aux entreprises mondialisées trouve là ses limites et un mouvement de relocalisation s’opèrera. Mais ce qui peut inquiéter est la sortie de crise. En dehors de disparitions de secteurs entiers (et évidemment les secteurs culturels trinqueront), on risque de tomber vite dans des palinodies politiciennes qui nous masquent les vrais enjeux.
 
A force de chercher des « responsables » à tout ce qui advient et que personne n’avait prévu, on obtient un effet double : plus personne ne veut prendre le moindre risque et la paralysie et l’inefficacité gagnent ; la pensée de ce qui importe pour le futur est une fois de plus totalement évacuée.
 
Alors, cette période nécessite une vraie RESISTANCE CULTURELLE tout de suite. C’est ce que nous avons fait (comme d’autres bien sûr) symboliquement avec les expositions gratuites téléchargeables en ligne sur simple demande (nuage-vert.com/contact) et puis ces petites vidéos pour nous inciter à décaler le regard, disponibles sur le site (« ça bouge / vidéos ») et avec la chaîne Nuage Vert sur YouTube. Le journal La Montagne a relayé (https://www.lamontagne.fr/tulle-19000/loisirs/correze-decouvrir-des-expos-et-des-films-en-ligne-avec-l-association-nuage-vert_13768642/?fbclid=IwAR3JcEagAcFNk45xBaJMNOSTgMVIRseMeoo2HARfLKnqqfaNR9Ahz1EfSmM#refresh).
 
Mais il faut aussi comprendre un raisonnement simple : si ce virus invisible est parvenu à provoquer la claustration de millions de personnes et l’arrêt des économies, n’est-il pas temps qu’une autre urgence planétaire, première, permanente et en courbe toujours ascendante, suscite des mesures radicales d’éradication : la crise environnementale ? Elle est visible directement car les pollutions, de la terre, de l’eau et de l’air comme les dérèglements climatiques et les empoisonnements de la malbouffe industrielle sont patents.
 
Combattre le virus, oui, mais pas pour tout recommencer comme avant et se perdre en chamailleries idiotes. Combattre le virus et lancer la MOBILISATION ENVIRONNEMENTALE. Changer nos règles dans une lutte frontale avec les périls en cours. La destruction environnementale –c’est-à-dire nos conditions de vie sur cette planète– est une pandémie sans limites qui tue depuis des dizaines d’années.
 
(ci-joint un dessin récupéré grâce à Philippe Dubé au Québec, merci !)